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Maison Makeba

Jarre fer à cheval et anneaux, Hannah André

Prix habituel €520,00
Prix habituel Prix soldé €520,00
Taxes incluses. Frais d'expédition calculés à l'étape de paiement.

Création de la céramiste Hannah André, pièce unique réalisée manuellement dans son atelier à Aubagne.

Vendu avec son certificat d'authenticité.

Jarres grès de noron : tournées à la main cuisson réduction au four à gaz 1150°

30 cm de hauteur

25 cm de diamètre minimum

31 cm de largeur maximum

Cette première expérience de pièces primitives m’a fait glisser doucement vers un monde céramique que j’avais effleuré sans jamais y plonger.

La matière est prise à pleine main ; elle et l’être ne font plus qu’un. J’avais envie d’apprendre, d’acquérir des bases solides, d’avoir les connaissances nécessaires pour que ce savoir, assuré, devienne le moyen d’arriver au but.

Cette manière de faire à surgit grâce à une rencontre avec une autre potière qui m’a transmis la technique du colombin utilisée par les potières du Burkina Faso pour réaliser les récipients de toutes tailles et fonctions. Elle m’a appris à penser la forme, à appuyer mes gestes de façon ferme et sûre : apprendre cette technique, ne pas y déroger, y penser à chaque colombin monté, à chaque geste pour construire une pièce solide et compressée par le geste lui-même puisque la masse, la technique de finissage et de cuisson ne permettent pas l’erreur.

A force de concentration les gestes s’ancrent à l’intérieur de soi-même, deviennent naturels, développent leur langage et une partie de soi-même. La pièce est donc pensée dans sa forme, dessinée et détaillée dans ses finitions avant toute opération. Puis, la fusion entre les mains et la terre peut commencer.

Ces mouvement répétitifs créent un rythme, les doigts courent le long de la terre et leur énergie constructive donnera naissance à la force de la pièce finie. Le corps rentre dans une sorte de méditation, de transe où seul le contact, la répétition et l’objectif sont présents.

L’extérieur, le monde n’existe plus ; seul le dialogue tactile établi entre la matière et les doigts est réalité. La pièce prend du volume, de la place dans l’espace, au fur et à mesure qu’elle monte. Plus elle se développe, plus le corps danse avec elle. Doigts, bras, torse et jambes répondent harmonieusement à la forme concave qui émerge. Tout le long de la naissance de la pièce corps et terre danseront ensembles, dans une sorte d’exaltation où finalement ils ne feront plus qu’un. Se chercher, s’appuyer, accélérer ou ralentir, fusionner, s’aimer. Cette rencontre est faite ; et dès lors le corps ne peut oublier ce qu’il a vécu, comme une addiction, il appelle, cherche à retrouver ce qui lui a provoquer ce moment d’osmose et de plénitude. Un peu d’humour, d’autodérision, tout en douceur, ont menés à cette collection : je suis potière, tourneuse.

Depuis le premier jour où j’ai commencé à apprendre ce métier j’ai fait des récipients, des objets utiles ; l’utile et l’esthétique se rencontrent afin d’apporter de la douceur et de la beauté dans les gestes du quotidien, afin d’apporter un peu de réconfort. Mon métier est donc de faire des récipients, grands/petits, épais/léger, clair/foncé, et…. j’y tiens! Faire ce que je fais est une évidence, je ne peux m’imaginer faire autre chose de ma vie. J’ai la certitude d’être faite pour ce métier et ce métier pour moi. La cadence rassurante de mon tour, l’atelier qui se remplit de planches garnies de bols, tasses, saladiers, plats (…) me fascine.

La technique du colombin me permet de trouver un équilibre entre la fabrication d’un utilitaire toujours plus ergonomique, esthétique et discret ; et la partie créative pendant laquelle j’explore envies et idées où seule l’esthétique de la pièce est prise en compte. Des récipients qui ne sont plus réellement utilisables, qui sont juste là pour le plaisir de nos yeux voient le jour. Au cours de ce cheminement sont nés mes premier paniers. Dans mon quotidien j’utilise beaucoup de paniers, pour stocker, pour me déplacer, durant une courte ou longue durée… l’idée de faire des paniers en céramique ne répond à aucune utilité puisqu’ils sont…. Peu transportables ! Aller complètement à l’opposé de l’objet et de sa fonction, garder le rond si doux, et partir dans l’extravagance, puisque dans tout les cas « on n’ira pas au marché avec », tout est permis : paniers troués, anses asymétriques, et/ou démesurées, en creux/en bosse… La taille est déterminée par mon corps, mes bras, parce qu’il lui correspond le mieux à cet instant T ; sans oublier le petit détail contrasté de la terre brute sur celle polie, qui finira de lui donner sa singularité. Utiliser une technique ancestrale pour faire des objets esthétiques, modernes, qui parlent à nos racines et à nos yeux, qui nous lient dans un à passé commun tout en nous tournant vers le futur ; la céramique est et sera toujours un témoin temporel."

Chez Maison Makeba tous les produits sont locaux, faits main et emballés avec les plus grands soins dans des matériaux recyclés et réutilisables.