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Maison Makeba

COUPE BI-CONIQUE , Enfumage , Hannah André

Prix habituel €1.500,00
Prix habituel Prix soldé €1.500,00
Taxes incluses. Frais d'expédition calculés à l'étape de paiement.

Informations produit : pièce unique sur mesure 

Artisans: Hannah André

Dimensions : Diamètre 42 cm , Hauteur 20 cm

Création de la céramiste Hannah André, pièce en enfumage réalisée manuellement dans son atelier à Aubagne. Pièce unique inspirée des effets de textures de flammes.

Vendu avec son certificat d'authenticité.

« La naissance d’une pièce commence toujours par des esquisses mentales, puis dessinées, d’une forme, d’une envie, d’un sentiment, d’une émotion ou parfois tout à la fois. Puis vient le contact à la matière doux, puissant, enivrant. Plus la pièce est grande plus l’engagement corporel est fort. La forme finale est le résultat d’une danse rythmée, rapide et à la fois précise du corps et de la matière dans une dimension où l’erreur est impossible. Par sa taille, sa ligne tendue, son intensité, elle s’impose sans timidité au regard de celui qui traverse l’espace. Pour que son existence soit entière, elle est confrontée au feu afin que son état devienne permanent. Au fil de l’année, des rencontres, je glane, je cueille. Les combustibles sont le résultats de cueillettes et de possibilités.

Le four est de toujours composée de base de bois de petit calibre, de copeaux et d’herbes sèches. Puis en fonction des fours viennent s’ajouter différentes propositions : feuilles de palmiers, tronc de bananiers, tourbes, humus, … le champs des possibles est infini. La variété des essences a son importance car c’est elle qui donnera à chaque pièce sa particularité, son unicité.

Le montage du four repose sur l’équilibre. Les pièces sont placées en fonction de leur gabarit, forme et effets escomptés. Mais au delà de cela, leur chute, écroulement pendant la cuisson doit être anticipé afin de limiter toute casse. Cet empilement fonctionne en binôme avec la disposition des combustibles, car le bon déroulement de la cuisson est tributaire de la variations entre les combustibles qui permettent une montée rapide en température et ceux qui la maintienne dans le temps afin d’atteindre les 900°.

La ligne douce de ces coupes nous accueille. Son aspect et sa forme attire nos doigts. Elle fait écho, à l’intérieur de nous, à quelque chose de primitif à la fois puissant et doux, d’ancestral. Quelque chose de lointain, de bouleversant, loin du mental et si proche du sensible, de l’être même, de notre naissance, du féminin et par cheminement, de la sacralité. »

Enfumage basse température- cuisson tonneau.

"Technique : pièces montées au colombin, engobées et polies.

Deux cuissons dont la deuxième est une cuisson d’enfumage en tonneau durant 24h à 950°.

Cette première expérience de pièces primitives m’a fait glisser doucement vers un monde céramique que j’avais effleuré sans jamais y plonger.

La matière est prise à pleine main ; elle et l’être ne font plus qu’un. J’avais envie d’apprendre, d’acquérir des bases solides, d’avoir les connaissances nécessaires pour que ce savoir, assuré, devienne le moyen d’arriver au but.

Cette manière de faire à surgit grâce à une rencontre avec une autre potière qui m’a transmis la technique du colombin utilisée par les potières du Burkina Faso pour réaliser les récipients de toutes tailles et fonctions. Elle m’a appris à penser la forme, à appuyer mes gestes de façon ferme et sûre : apprendre cette technique, ne pas y déroger, y penser à chaque colombin monté, à chaque geste pour construire une pièce solide et compressée par le geste lui-même puisque la masse, la technique de finissage et de cuisson ne permettent pas l’erreur.

A force de concentration les gestes s’ancrent à l’intérieur de soi-même, deviennent naturels, développent leur langage et une partie de soi-même. La pièce est donc pensée dans sa forme, dessinée et détaillée dans ses finitions avant toute opération. Puis, la fusion entre les mains et la terre peut commencer.

Ces mouvement répétitifs créent un rythme, les doigts courent le long de la terre et leur énergie constructive donnera naissance à la force de la pièce finie. Le corps rentre dans une sorte de méditation, de transe où seul le contact, la répétition et l’objectif sont présents.

L’extérieur, le monde n’existe plus ; seul le dialogue tactile établi entre la matière et les doigts est réalité. La pièce prend du volume, de la place dans l’espace, au fur et à mesure qu’elle monte. Plus elle se développe, plus le corps danse avec elle. Doigts, bras, torse et jambes répondent harmonieusement à la forme concave qui émerge. Tout le long de la naissance de la pièce corps et terre danseront ensembles, dans une sorte d’exaltation où finalement ils ne feront plus qu’un. Se chercher, s’appuyer, accélérer ou ralentir, fusionner, s’aimer. Cette rencontre est faite ; et dès lors le corps ne peut oublier ce qu’il a vécu, comme une addiction, il appelle, cherche à retrouver ce qui lui a provoquer ce moment d’osmose et de plénitude. Un peu d’humour, d’autodérision, tout en douceur, ont menés à cette collection : je suis potière, tourneuse.

Depuis le premier jour où j’ai commencé à apprendre ce métier j’ai fait des récipients, des objets utiles ; l’utile et l’esthétique se rencontrent afin d’apporter de la douceur et de la beauté dans les gestes du quotidien, afin d’apporter un peu de réconfort. Mon métier est donc de faire des récipients, grands/petits, épais/léger, clair/foncé, et…. j’y tiens! Faire ce que je fais est une évidence, je ne peux m’imaginer faire autre chose de ma vie. J’ai la certitude d’être faite pour ce métier et ce métier pour moi. La cadence rassurante de mon tour, l’atelier qui se remplit de planches garnies de bols, tasses, saladiers, plats (…) me fascine.

La technique du colombin me permet de trouver un équilibre entre la fabrication d’un utilitaire toujours plus ergonomique, esthétique et discret ; et la partie créative pendant laquelle j’explore envies et idées où seule l’esthétique de la pièce est prise en compte. Des récipients qui ne sont plus réellement utilisables, qui sont juste là pour le plaisir de nos yeux voient le jour. Au cours de ce cheminement sont nés mes premier paniers. Dans mon quotidien j’utilise beaucoup de paniers, pour stocker, pour me déplacer, durant une courte ou longue durée… l’idée de faire des paniers en céramique ne répond à aucune utilité puisqu’ils sont…. Peu transportables ! Aller complètement à l’opposé de l’objet et de sa fonction, garder le rond si doux, et partir dans l’extravagance, puisque dans tout les cas « on n’ira pas au marché avec », tout est permis : paniers troués, anses asymétriques, et/ou démesurées, en creux/en bosse… La taille est déterminée par mon corps, mes bras, parce qu’il lui correspond le mieux à cet instant T ; sans oublier le petit détail contrasté de la terre brute sur celle polie, qui finira de lui donner sa singularité. Utiliser une technique ancestrale pour faire des objets esthétiques, modernes, qui parlent à nos racines et à nos yeux, qui nous lient dans un à passé commun tout en nous tournant vers le futur ; la céramique est et sera toujours un témoin temporel."

Chez Maison Makeba tous les produits sont locaux, faits main et emballés avec les plus grands soins dans des matériaux recyclés et réutilisables.